Les dix quatuors à cordes de la pleine maturité mozartienne sont réunis pour la première fois en un seul boîtier sous les archets du Quatuor de Budapest. Joseph Roisman, leur primarius, fit sensation par son style vif et virtuose, accentuant les contrastes, peu enclin à respecter les usages d’époque, entre autres, reprises et da capo. Il allait montrer comment réactualiser cette somme prophétique et ouvrir la voie à ses jeunes collègues que furent Norbert Brainin (Amadeus), Robert Mann (Juilliard) enfin Günter Pichler (Berg Quartet). Le Quatuor de Budapest, à son plein épanouissement (1953-67), en demeure le premier interprète qui osa en faire ressortir l’étonnant expressionisme et la modernité.

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En 2015, Jana Vonášková précédemment violoniste du Trio Smetana, a rejoint les trois membres fondateurs du Quatuor PRAŽÁK, orphelins de leur primariushandicapé. Pour leur premier disque dans cette nouvelle formation, ils ont décidé de rendre hommage à Smetana dans un programmeaussi logique que rarement illustré comportant ses trois principales partitions de chambre, faisant appel à une jeune et déjà célèbre pianiste française, Natalia Milstein dans le Trio. Ils ont tenu à commémorer le centenaire de la renaissance de la Tchécoslovaquie en 1918 après trois siècles passés sous la domination des Habsbourg. Un évènement franco-tchèque.

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En 1799, Haydn entreprend de composer une série de six quatuors dédiés au prince Lobkowitz, futur protecteur de Beethoven. Les quatuors op. 77 n° 1 et 2 sont le premier aboutissement de ce grand projet. Occupé par la composition des Saisons et de la Harmoniemesse, il ne parvient pas à achever cet ouvrage mais laisse toutefois, à sa mort, deux mouvements d’un troisième quatuor inachevé, l’op.103. Ces trois derniers quatuors, audacieux et pleins d’humour, signent le magnifique adieu du vieux maître, alors en passe de céder sa place à son bouillonnant confrère Beethoven.

Passage de témoin d’une génération de compositeurs, ce programme rend hommage au grand Prazak Quartet, dont la discographie consacrée à Haydn fut, doit-on le rappeler maintes fois récompensée, et qui poursuit avec cet enregistrement sa mutation entamée en 2015, ouvrant un nouveau chapitre de son histoire.

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À l’occasion de ses 30 ans, Praga Digitals présente un coffret de 30 disques incontournables retraçant l’histoire du label. Sont ainsi rééditées les gravures des grands noms de la maison, tels les Prazak, les Kocian, les Zemlinsky ou les Parkanyi, mais également les magnifiques restaurations des enregistrements historiques de Mravinski, Furtwängler, Oistrakh ou encore Richter.
La sélection brasse le répertoire de prédilection du label, de la musique tchèque aux deux École de Vienne, en passant par Brahms, Schubert, Janacek, mais aussi Debussy, Ravel, Mahler, Chostakovitch, Prokofiev, Stravinski, sans oublier le compositeur peut-être le plus défendu par le catalogue, Bartók. Ce coffret est ainsi l’occasion de remettre à l’honneur les plus beaux disques du catalogue, parmi ceux qui contribuèrent à faire de Praga Digitals l’un des plus beaux catalogues de musique de chambre et l’une des références en matière de beauté sonore, dans une édition limitée et remasterisée.

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Premier grand quintette avec piano français, le Quintette en fa mineur de César Franck sera achevé en 1879 et créé en janvier 1880. D’une intensité et d’un lyrisme alors inouïs dans le répertoire chambriste français, il actera à la fois de renouveau de celui-ci, ouvrant la voie à Chausson, D’Indy ou Fauré, et celui du style de Franck, inaugurant la période féconde des grands chefs-d’oeuvre. Le Pražák Quartet et François Dumont célèbrent les deux cents ans du compositeur avec ce chef-d’œuvre de force expressive.

Les Pražák complètent le programme avec le dernier quatuor à cordes de Dvorak, composé lors de son retour au pays après trois années américaines. Dans les mille subtilités d’expression et de couleurs se retrouve le même souffle lyrique animant le Quintette de Franck. Les deux œuvres sont rendues avec ardeur, superbe et beauté sonore par les interprètes.

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Le Quatuor PRAŽÁK, l'un des plus éminents quatuors modernes, grand héritier de la tradition tchèque, fête ses 50 ans d'existence en 2022 ! 
À cette occasion, Praga Digitals présente un coffret anniversaire de 50CD en édition limitée, regroupant l'intégralité des enregistrements réalisés entre 1992 et 2018 sous la houlette du regretté Pierre Émile Barbier, fondateur du label. 
Ce coffret exceptionnel retrace le parcours de l’ensemble dans sa formation « historique », comprenant Václav Remeš (puis Pavel Hůla à partir de 2010) au 1er violon, Vlastimil Holek au 2nd violon, Josef Klusoň à l’alto, et Michal Kaňka au violoncelle – avant sa refonte quasi-complète en 2020. 
Au cœur du programme, l’intégrale des quatuors de Beethoven et la toute première intégrale de la seconde école de Vienne (Schoenberg, Berg, Webern), le répertoire Tchèque (Dvorak, Smetana, Janacek, Martinu) et le classicisme viennois (Haydn, Mozart), ainsi que le romantisme allemand (Schubert, Brahms, Schumann, Mendelssohn), les Russes (Tchaïkovski, Prokofiev, Shostakovich), mais aussi Strauss, Mahler, Zemlinsky, Schulhoff...  
Des partenaires de choix : Vanda Tabery & Christine Whittlesey (soprano), Pascal Moraguès (clarinette), Jan Talich & Hatto Beyerle (alto), Jaroslav Tůma (harmonium), Ivan Klánský & Evgeni Koroliov (piano)…
La collaboration entre le Quatuor Prazak et Praga Digitals marque l’une des épopées discographiques les plus importantes de l'époque récente, qui n'est pas sans rappeler l'âge d'or des Amadeus, Juilliard, Alban Berg...
Un legs inestimable tant par son ampleur que par sa qualité artistique et sonore, et ses multiples récompenses : Diapason d'or, Choc de Classica, 10 de Répertoire, Grand Prix de l’Académie Charles Cros, Gramophone, The Strad... 
50CD pour 50 ans : Joyeux anniversaire et longue vie aux PRAŽÁKS !

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Une “totale ignorance du cataclysme à venir” – c’est le sous-titre traditionnellement accolé au premier mouvement du troisième quatuor de Chostakovitch (1946). Apocryphe ou non, il donne une idée de la tonalité de l'œuvre qui, nourrie du folklore populaire, semble mettre en scène l’affrontement inexorable des forces en présence, emboîtant le pas à la grande marche de l’Histoire. On retrouve la même tension, la même atmosphère sur le fil du rasoir dans le 4e Quatuor de l’opus 18 de Beethoven, et le quatuor inachevé « Quartettsatz » de Schubert.

Les musiciens du David Oistrakh Quartet embrassent pleinement la fureur latente de ces trois œuvres sans céder à son tourbillon : leur jeu précis nourrit une expressivité à vif, électrique, magnifiée par une sonorité d’ensemble exceptionnelle, portant la puissance expressive de ce programme à son paroxysme.

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